Mobilisation!!! (2) - CE: harangue.

Salut!

Je vous envoie ce message pour vous motiver à venir au prochain CE et également pour vous parler de l'urgence d'agir au cours des prochains jours.

Mercredi prochain, une manifestation se tient devant l'UQÀM pour dénoncer la hausse des frais afférants, des droits de scolarité et la coupure des les budgets des institutions post-secondaires. Les manifestant-e-s proposeront en échange de la tendance actuelle plusieurs revendications très clairement énoncées:

- La fin du sous-financement dans les cégeps et universités;
- La gratuité scolaire;
- Un système de garderie adapté aux horaires des parents aux études.

Il nous faut distribuer le plus de tracts possible en vue de:
- Préparer et sonder le terrain en vue d'autres actions automnales;
- Amener à la manif le plus de gens possible de l'UdM afin d'exhiber notre propre colère;
- Assurer à l'université la présence d'une vision plus progressiste de l'éducation, opposée à celle, rétrograde, de l'administration, et celle, statu-quiste (chouette, un néologisme), de l'infâme FAÉCUM.

J'attends les noms des volontaires, nous commencerons sans doute mardi matin, le temps d'aller faire des photocopies. Une copie de ce présent message est disponible sur le forum https://aehumlibre.forumactif.org/ . Je vous enjoins à participer à la discussion.

Ceux et celles qui auraient tendance à s'en moquer en affirmant que l'UQÀM est une pépinière à communistes ou que le sous-financement de l'institution n'est qu'une question de mauvaise gestion interne, eh bien sachez que La Presse et le Devoir ont publié plusieurs articles dénonçant également la mauvaise gestion du rectorat de l'université de Montréal, prétendant même que la situation n'y était pas plus reluisante, en raison de l'achat foireux de la Gare d'Outremont (8 millions de dollars pour l'achat, et j'ai entendu quelque chose comme 1 milliard pour la construction du pavillon et la décontamination du site - financée par le gouvernement) ainsi que la réfection de l'ancien couvent, acheté à des bonnes soeurs pour quelques millions en échange d'une promesse d'usage adéquat, mais dont l'entretien a été si coûteux qu'il a été vendu sans aucune consultation à des entrepreneurs en logement, au gand dam des anciennes religieuses, qui avaient cru leur ancien établissement en de bonnes mains (vous en parlerez à monsieur Saul pour avoir plus de détails).

Vous comprenez pourquoi NOUS N'AVONS PAS D'ARGENT pour la bibliothèque et pour le département d'histoire?

L'Université de Montréal est gérée comme une banale entreprise déficitaire: elle cherche à combler ses pertes par des licenciements, par la réduction de la qualité de son "produit", et par la spécialisation dans certains champs dont nous, historiens et historiennes, n'avons rien à foutre.

Je pourrais continuer longtemps là-dessus, mais il me manque hélas de sources pour l'instant, et nous ne pouvons que difficilement avoir des informations de la part de la F.A.S ou du rectorat sans passer par une poursuite judiciaire, comme ce fut le cas il y a environ trois ans en ce qui concerne les contrats d'exclusivité de Pepsi, un contrat en passant SIGNÉ entre autres par la FAÉCUM, eh oui, un organisme supposé nous défendre: deux étudiant-e-s de socio ont dû attendre deux ans avant de pouvoir mettre la main sur les termes dudit contrat, intentant des poursuites légales! Résultat: Pepsi refuse de verser les sommes dues en raison de "bris de contrat". Mais enfin, je m'écarte.

Je veux en fait vous dire que oui, la dissidence est possible à l'Université de Montréal, oui, elle est profitable au bien commun, et enfin oui, l'AÉHUM incarne depuis toujours une partie de cette dissidence au sein du campus. Voilà pourquoi nous avons besoin de votre participation aux CE, de votre participation à la mobilisation de cet automne; nous en avons besoin de toute urgence. Nous ne pouvons plus nous appuyer sur les ancien-ne-s militant-e-s du mouvement étudiant pour mener la lutte: ils/elles sont parti-e-s au printemps dernier. Nous ne pouvons plus compter sur l'unique travail des externes et d'une ou deux personnes motivées: il faut impérativement nous organiser collectivement, ne serait-ce que pour que les contraintes bureaucratiques soient levées par une implication massive aux réunions et aux évènements.

Vous ne vous inquiétez toujours pas de votre avenir, vous pensez que je suis alarmiste? Eh bien, pensez donc à deux choses, simplement:

1. On n'enseigne plus l'histoire au secondaire, mais bien "Univers social". Même les étudiant-e-s en enseignement de cette nouvelle matière se considèrent comme des spécialistes de l'Univers social, et non comme des étudiant-e-s en histoire.
2. La formation générale, dans les cégeps, est remise en question presque à chaque année. Un rapport daté de 2003, écrit par la fédération des commissions scolaires, recommande l'abolition totale des cégeps. (http://www.fcsq.qc.ca/Publications/Etudes/_pdf/Etudes-Secondaires-Postsecondaires.pdf) En terme d'emplois, ça signifie une coupure de la moitié des postes disponibles dans les cégeps (le secondaire serait allongé d'une année) et une nouvelle manne pour les enseignant-e-s de niveau secondaire, mais pas pour ceux et celles qui ont une maîtrise sans pédagogie. Combien d'entre nous veulent faire prof de cégep, déjà?

Sur ce, je vous souhaite bonne réflexion, espérant sans doute vainement que vous avez lu mon message jusqu'au bout.

Au revoir.

co-externe de l'AÉHUM.