Julie Bouchard s'allie au recteur.

Lisez au complet, ça vaut la peine.

Citation :

Julie Bouchard, Secrétaire générale de la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAECUM)
Luc Vinet, Recteur de l'Université de Montréal

Édition du samedi 05 et du dimanche 06 mai 2007
Mots clés : tolérence, société, Économie, Québec (province)


Les défis que notre société doit surmonter sont nombreux et interreliés: faire face au vieillissement de la population et à l'augmentation de coûts en santé que cela engendre, redresser les finances de l'État, assurer le développement durable, revitaliser les régions, adapter notre économie à la mondialisation des marchés et aux réalités des économies émergentes, etc.

Par ailleurs, nous aspirons tous à faire du Québec une société à la fois juste, tolérante, ouverte, instruite, qui occupe une place de choix sur l'échiquier international grâce à la qualité de sa main-d'oeuvre et à l'adaptabilité de son économie. Ces objectifs ne pourront être atteints que si nous faisons collectivement le choix de la formation, de l'innovation et de la recherche, et à cet égard le succès passe de façon incontournable par nos universités.

Les chefs des trois principaux partis politiques s'entendent tous pour dire que l'éducation constitue le secteur clé quand il s'agit de relever ces défis qui interpellent la société québécoise. Il importe maintenant d'y consacrer les ressources et la détermination nécessaires. La situation présente est telle que, sans un coup de barre audacieux et transformateur dans le financement des universités, le Québec compromet son avenir, de plus en plus tributaire du savoir.

Un redressement s'impose

Il importe de rappeler que l'écart des revenus annuels entre les établissements du Québec et la moyenne de ceux des autres provinces canadiennes se chiffre à plus de 375 millions de dollars; c'est ce que révélait une étude conjointe du ministère de l'Éducation et de la CREPUQ en 2003 qui fait largement consensus. Pendant que le Québec sous-finance son réseau universitaire, les gouvernements des autres provinces investissent massivement dans les leurs. Ce qui fait que, chaque année qui passe, nous perdons du terrain. Cette situation ne peut plus durer.

À l'heure où les universités doivent penser et agir à la fois mondialement et localement, les institutions québécoises sont confrontées au manque de moyens matériels et de ressources humaines, à la détérioration inquiétante des infrastructures et des immeubles et à une paucité d'espaces.

Les conséquences du sous-financement se ressentent au quotidien et auront des répercussions à long terme. En ce qui concerne les effectifs, la différence de revenus entre le Québec et le reste du Canada se traduit par quelque 1500 professeurs en moins. Autre exemple, les bibliothèques manquent de ressources documentaires et humaines pour répondre aux besoins actuels et maintenir leur patrimoine.

Des solutions à notre portée et à celle du nouveau gouvernement!

Des sommes ont été prévues dans le récent budget du gouvernement fédéral sous la forme d'un rétablissement des paiements de transfert dévolus à l'éducation postsecondaire. Quelque 120 millions à compter de 2008 pour les universités québécoises.

Il convient de rappeler la nécessité, pour le gouvernement du Québec, d'assurer dès cette année un rehaussement du financement afin de combler l'écart qui sépare les universités québécoises de leurs homologues canadiennes pour ce qui est du budget de fonctionnement.

Ces réinvestissements, le gouvernement québécois a la marge de manoeuvre pour les réaliser, et nous croyons qu'ils sont absolument vitaux pour assurer la pérennité et l'excellence de nos universités. Nous l'exhortons donc à utiliser une partie du nouvel apport de péréquation pour soutenir ses universités.

Il est tout aussi nécessaire d'investir les sommes requises pour l'entretien trop longtemps différé et la mise à niveau des infrastructures universitaires.

Aujourd'hui, la leader étudiante et le recteur de l'Université de Montréal demandent d'une même voix au gouvernement de faire le choix du savoir et de l'innovation, de faire audacieusement et stratégiquement le choix des universités, bref de faire le choix de l'avenir.

Le prochain budget est le moment d'exprimer le leadership requis et d'offrir à la population un signal en résonance avec ses aspirations.

Note: le recteur est en faveur de la hausse des frais de scolarité.

Oui, quand j'ai lu ça dans le Devoir ce matin je n'étais pas très content. Elle ne fait pas allusion aux hausses des frais de scolarité, mais on peut le déduire implicitement dans son message.

La FAÉCUM prend-elle un autre virage avec la nouvelle Présidente, où est-ce que le rectorat et la FAÉCUM sont amis de longues dates?

J'attire votre attention sur : la leader étudiante . On dirait qu'elle se donne un appui illégitime de la population étudiante. Personnellement, je me dissocie de ses propos et entend dénoncer publiquement le titre qu'elle semble s'être auto-attribuée, car elle est nommée présidente de la FAÉCUM. À titre individuel nous sommes peut-être encore dans la fédé, mais je crois que cet événement est un argument en faveur d'une poussée de croissance de la CALESH, pour dissocier à la fois l'AÉHUM et les étudiants en histoire de la FAÉCUM.

Je suggère que nous en discutions en CE.
D'ailleurs, que croyez vous qui serait le mieux :
1. Une pétition lui demandant de corriger ses propos;
2. Une lettre ouverte dans le Devoir (à supposer qu'ils la publie)
3. Un courriel personnel (ou joint de plusieurs noms?);
4. attendre la première AG de la session et faire voter une motion quelconque blâmant ses paroles par l'AÉHUM.

J'attend vos commentaires et suggestions.

P.S, je viens d'aller sur le site de la Fée Clown, et elle n'est qu'externe et non présidente comme je l'ai mentionné par erreur dans mon précédent envoi...

Ah ouais? C'est qui le/la SG?

Steffen a écrit:

J'attire votre attention sur : la leader étudiante . On dirait qu'elle se donne un appui illégitime de la population étudiante. Personnellement, je me dissocie de ses propos et entend dénoncer publiquement le titre qu'elle semble s'être auto-attribuée, car elle est nommée présidente de la FAÉCUM. À titre individuel nous sommes peut-être encore dans la fédé, mais je crois que cet événement est un argument en faveur d'une poussée de croissance de la CALESH, pour dissocier à la fois l'AÉHUM et les étudiants en histoire de la FAÉCUM.

On peut être leader étudiant sans être LE leader DE L'ESSEMBLE des étudiants. Le président de la CSN est un leader Syndical, mais ce n'est pas nécessairement le leader de tous les syndicats.

Et pour ce qui est de ne pas être Secrétaire Générale mais juste externe.. n'est-ce pas justement son rôle de parler au nom du SG (Jonathan Plamondon - http://www.faecum.qc.ca/main.cfm?p=000&SID=2&PID=7)?

Je comprend ton point de vue Ced, mais justement, l'ambiguité reste entre ces deux positions. Je ne sais pas si je suis le seul, mais j'ai l'impression qu'elle abuse de ses pouvoirs exécutifs à la FAÉCUM de 'représentante' ou 'leader' tout en restant sur le terrain vague de légitimité d'un titre 'élu' (par certains étudiants, et non sa totalité...). J'y vois une tentative d'appuyer ses paroles par le nombre (d'étudiants). Également, elle se dit leader alors qu'elle n'est qu'externe, logiquement un externe parle au nom du regroupement lorsqu'il a préalablement été chercher l'appui du regroupement. À mon sens, J. Plamondon n'est que SG, et non la FAÉCUM au grand complet...
Mais bon, c'est peut-être moi qui théorise en conspirations toutes actions faites par la Fée clown...

Mon intervention visait surtout à mettre en évidence qu'avant d'aller dénoncer publiquement ces propos, il faudrait s'interroger à savoir est-ce que nous sommes les seuls à percevoir ses propos ainsi? Est-ce qu'on fait des vagues dans un verre d'eau? Et par le fait même, dénocer les propos de Julie Bouchard inutilement ne risque-t-il pas de miner notre propre crédibilité? Est-ce que les autres associations ne risquent pas de trouver qu'on s'énerve pour pas grand chose?

Je ne suis pas assez familier avec le fonctionnement de la FAECUM, ni avec leurs manières croches et peu légitimes pour pouvoir lire entre les lignes de leur jeu, donc je vous laisse le soin de répondre à ces questions. Je voulais juste que notre réaction soit réfléchie et non pas prise impulsivement. Si vous estimez qu'il faut dénoncer cette déformation de langage, même après réflexion, je ne m'y opposerai pas. Autrement dit, mon message précédent ne comportait aucune opposition à l'initative de Steffen, juste un appel à la modération et à la réflexion.


Cependant, c'est louche qu'il soit écrit "la leader" si elle parle au nom du SG qui est masculin.

Le site de la FAÉCUM n'est pas à jour ; Julie Bouchard a été élue secrétaire générale pour l'année en cours (2007-2008).

En tout cas, elle ne parle pas en mon nom puisque je n'ai pas d'association de programme à fédérer, donc pas de représentant dans les instances de la fédération (si j'ai bien compris leurs réglements)...

--> En passant, j'espère que ça ne vous dérange pas trop que je vienne discuter de politique sur votre forum. Celui de la coalition étant pas mal mort par les temps qui courent. J'étudie en littérature et philosophie, je suis donc une intruse sur le forum d'histoire...

Salut, Ève. Tu es la bienvenue. Les règles ici sont les mêmes que dans les autres forums: pas d'insultes (c'est juste Ludvic qui a droit à ça).

À propos de la liste d'exécutants, pas à jour, en effet. Ma colocataire est encore considérée comme la CVE... Elle a démissionné en janvier.

Attendons avant de rejeter les propos dans l'ensemble. Nous sommes quand même en faveur d'un réinvestissement public dans l'éducation, je crois, non?

Nous pourrions insister sur le fait que mademoiselle (je sais que c'est un archaïsme, ok) Bouchard n'a pas su introduire dans la lettre un paragraphe sur l'accessibilité, ou qu'on a pas insisté suffisamment sur la nature obligatoirement publique du financement. Compromis obligatoire, au su de sa collaboration avec l'Effroyable Vinet.