Partenariat IRIS - AÉHUM

L'exécutif a été contacté récemment par Philippe Hurteau de l'Institut de Recherches et Informations Socioéconomiques (IRIS) concernant notre potentielle participation monétaire, afin de les aider à financer leurs recherches.
L'IRIS est un groupe visant à critiquer l'idéologie dominante néolibérale par le biais d'études et de recherches qui défendent, entre autres, une meilleure distribution de la richesse au sein de la société. Ils sont plus particulièrement reconnus pour leur étude sur la gratuité scolaire de 2006, qui chiffre à 550 M$ le coût social des frais de scolarité de l'ensemble des individus fréquentant les études postsecondaires (cégep et université).

Pour ma part, je crois qu'aider un tel organisme nous serait bénéfique. Je vous invite à vous renseigner davantage sur le site de l'IRIS :
www.iris-recherche.qc.ca
et au local de l'AÉHUM (C-6147 du pavillon Lionel-Groulx) afin d'obtenir plus d'informations).

Malgré que je reconnais le bon travail effectué par l'IRIS, je me demande réellement si l'AÉHUM est dans la possibilité de financer un quelconque organisme. Si je ne m'abuse notre budget est déjà déficitaire. Néanmoins, la session achève et certains budgets ne sont pas entièrement dépensés, je pense notamment au fond d'action et au fond pour les projets spéciaux. À mes yeux, dans l'immédiat, il serait plus pertinent d'utiliser le fond d'action pour financer un organisme qui défend, à coup d'études, les programmes sociaux et qui apporte un contrepoids aux think tanks de connivence avec les gouvernants et gouvernantes en place, et plus largement avec la visée néolibéraliste, que d'acheter plus de matériel de mobilisation et de manifestation. Il est plutôt cocasse de voir que dans un si court texte, mon opinion soit passée de "on n’a pas d'argent" à "utilisons le fond d'action". Au final, je serais en accord avec l'attribution de 60$ du fond d'action pour financer les activités de l'IRIS. Je ne suis pas fermé à l'idée d'utiliser le fond de projet spécial, mais il me semble plus difficile de défendre une telle proposition.

Un instant messieurs, allons tout d'abord voir ce que les membres en pensent... l'IRIS n'a pas le besoin urgent de notre argent pour pouvoir fonctionner...

Je ne vois pas vraiment ce que je devrais attendre. Je suis un membre de l'AÉHUM au même titre que les 296 autres étudiants et étudiantes inscrit-e-s en histoire 1er cycle. J'ai mis de l'avant mon opinion afin de lancer le débat. À ce que je sache, mon opinion est partie intégrante de ce que "pensent les membres". Que devrais-je attendre ? Qu'une voix vienne s'exprimer, voix se revendiquant de celle "de tous les membres" ?

Je ne crois absolument pas que nous devrions continuellement repousser le débat à plus tard. Nous ne sommes pas en train de voter sur une proposition, mais bien d'amener nos opinions sur le sujet... Il me semble évident qu'aucune décision ne sera prise sur le forum.

Autre chose, les membres ont d'ores et déjà voté le budget de la session qui se termine. Est-ce que le coordonnateur aux affaires sportives consulte l'AG avant chacun des interfacs pour savoir si les membres veulent bien que tel montant soit investi pour tel sport? Est-ce que notre CVE consulte l'AG pour savoir quelle part de son budget sera dédiée à tel party? Est-ce que le Sablier consulte sa base avant d’imprimer une parution? Encore une fois, nous tombons dans le problème de la division entre affaires politiques et affaires non politiques. L'AG a confié 100$ de budget dans le fond d'action, elle doit donc s'attendre à ce que ce fond soit potentiellement dépensé de la même manière qu’elle s’attend à ce que le fond de sport soit entièrement dépensé… Je ne dis pas qu'il doit être dépensé à tout prix et n'importe comment, mais déjà si nous faisons approuver ces dépenses en CE, je crois que ça évite les abus. Idéalement, je serais en faveur que toutes les dépenses soient d'abord approuvées en AG, mais il est évident que nous n'avons pas le temps, ni la motivation de la part des principaux et principales intéressé-e-s.

Citation :

Je ne vois pas vraiment ce que je devrais attendre. Je suis un membre de l'AÉHUM au même titre que les 296 autres étudiants et étudiantes inscrit-e-s en histoire 1er cycle. J'ai mis de l'avant mon opinion afin de lancer le débat. À ce que je sache, mon opinion est partie intégrante de ce que "pensent les membres". Que devrais-je attendre ? Qu'une voix vienne s'exprimer, voix se revendiquant de celle "de tous les membres" ?

Je suis d'accord là-dessus. Je m'avoue un peu perplexe devant la persévérance de plusieurs historiens et historiennes à ne jamais vraiment donner leur opinion. Ce n'est pas mal de dire ce que l'on pense et à moins de le faire dans un cadre propagandiste (c.-à-d. que l'on utilise une relation de pouvoir pour faire passer nos idées); on ne fait que respecter nos propres droits démocratiques (et on est plus honnête vis-à-vis de tout le monde).

Ceci dit, pour l'IRIS, j'atttendrais potentiellement une présentation en AG afin que les membres de l'AÉHUM puissent s'informer sur le sujet (peut-être un ou une de leurs gens pourraient venir présenter l'organisme). Ce pourrait être un 'projet spécial' intéressant, malgré toutes les blagues que l'on a pu faire sur ce fonds auparavant. De la sorte, j'y vois deux pierres d'un coup : nous aidons l'IRIS dans son financement (en passant, ce genre d'organisme est une avenue potentielle pour nos futur-e-s diplomé-e-s qui désirent autre chose qu'un poste dans un CÉGEP ou une chaise 'classy' de fonctionnaire au gouvernement) et en ayant droit à une présentation, et à ses recherches par la suite (car les partenaires de l'IRIS ont une copie des recherches publiées), nous favorisons la diffusion d'un contre-discours au néolibéralisme.

Les gens de l'IRIS ne sont pas des communistes, ni des anarchistes. D'ailleurs, je crois que l'on méprise beaucoup trop ce genre d'étiquettes. Je désapprouve totalement l'URSS, mais n'oublions pas que c'est pas peur de subir des révolutions semblables que les pays Occidentaux ont été aussi enclins à l'État-providence jusqu'aux années Reagan/Tatcher/Mulroney.

Mon intervention un peu plus haut voulait justement clarifier le débat et la manière d'accepter la proposition de financer l'IRIS. Maintenant, je crois que les gens pourront mieux comprendre comment le tout opère. Parfois, il me semble que ce n'est pas très clair.